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 Retours vers Estria

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-Arnaud
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Emploi : Lycéen en proie au désaroi
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MessageSujet: Retours vers Estria   Retours vers Estria EmptySam 17 Déc - 18:49

Retour vers Estria


Sraal observait les alentours. Son regard s’intéressait surtout à l’orée de la forêt qui s’éloignait lentement, de plus en plus loin, jusqu’à totalement disparaître de son champ de vision. Il se trouvait à présent sur la plaine de Natared entre le fleuve et la grande forêt. Revän le menait à une vitesse folle que le jeune homme n’aurait jamais pu imaginer. Erad courait à ses côtés, maintenant sans problème le rythme pourtant soutenu de la chevauchée. Après cinq ans passés dans la grande forêt, ils étaient tous soufflés par l’immensité de cet endroit. Seuls quelques arbres solitaires avaient planté leurs racines en ces lieux reculés de l’Uramoth. Comment et pourquoi, Sraal n’aurait pu l’expliquer.
La journée entière se résuma à cette cavalcade effrénée à travers la plaine avec de temps à autre une pause de courte durée. Le soir et la pénombre vinrent tôt comme à leur habitude au Sud. Le jeune homme arrêta sa monture et mit pied-à-terre. Il chercha des yeux un endroit pour passer la nuit, cependant le paysage était toujours aussi désert, pas d’arbre pour s’abriter, ni même pour faire de feu. Sraal regarda Revän et lui demanda s’il était près à reprendre la route toute la nuit encore. Le cheval hocha la tête en signe d’approbation. Le jeune homme se remit en selle et talonna sa monture, et c’est ainsi que toute la journée et aussi la nuit entière, un garçon, un tigre et un cheval parcoururent la grande plaine.
Quand le jour vint dissiper les ténèbres, Sraal pus enfin, après cinq ans à garder une forêt enchantée, apercevoir le fleuve Athanar qui coulait de Durmont jusqu’à Estria en passant par Nordon, au nord-est, là où d’après les êtres de la forêt la jeune femme qu’il avait sauvée devait se trouver. Or, Sraal était partagé sur une question, devait-il se rendre à Estria pour revoir sa famille ou aller à Nordon pour savoir qui était la femme. Il baissa les yeux sur ses deux compagnons et constata qu’eux aussi étaient indécis à propos de la direction à prendre, surtout Erad. Il ne cessait de tourner la tête de gauche à droite comme s’il sentait une présence indistincte, un danger ou peut-être pire. Sraal, quant à lui, n’arrivait pas à se décider, le choix était difficile… Après un long moment de silence entrecoupé par les longues inspirations de Erad, Sraal trancha, il n’avait pas revu sa famille depuis des années, 5années. Pour lui, ses proches passaient avant le reste, jamais ses parents ne l’avaient laissé seul et sans aide… Peut-être qu’à présent, eux aussi auraient besoin de lui. De plus, s’il voulait rejoindre Nordon il devrait passer le pont de Northed, ce qui serait difficile car il ne pourrait prouver ses intentions. Sans laissez-passer de quelqu’un d’important, il n’aurait tout bonnement aucune chance d’entrer. Il tira la bride sur la gauche en direction de l’ouest, là ou Estria avait été construite, il y a bien des siècles durant.
Il reprit donc son voyage en longeant le fleuve. Quand la nuit prit place dans le ciel, Sraal comprit qu’il serait obligé de faire un campement, avec ou sans feu. C’était d’ailleurs ce qui lui faisait peur, car c’était dans la pénombre que les créatures dangereuses rôdaient. Les Wiriams terrestres, les dragons noirs et pire le Barghest, le chien noir qui hante les voyageurs…
Arrivé à un point où il bivouaquerait, il sauta à terre et se pencha, il tâta le sol et remarqua qu’il était humide, ce qui n’arrangeait pas les choses, dormir sans feu et en plus sur du mouillé... Mais Sraal n’avait pas le choix, il devait faire une pause, car le reste du voyage serait sérieusement compromis s’il continuait. Bien qu’extrêmement résistant, Revän ne pourrait parcourir que 5 ou 6 kilomètres au plus, avant de s’effondrer de fatigue, ce qui n’arrangerait pas les choses.
Le jeune homme retira la selle, le mord et les rênes de sa monture. Il déposa le tout sur la terre meuble, s’en suivit pour lui de la mise à nu comme il le disait quand il enlevait ses armes, toutes sauf un poignard reçut de sa mère juste avant son départ. Il s’assit et poussa un long soupir, il n’aimait pas traverser cette plaine, trop grande, trop imprévisible, trop dangereuse. Il sortit une couverture appuya sa tête contre la selle et somnola quelques minutes avant que la fatigue ne le plonge dans le pays des rêves.

Un bruit réveilla le jeune homme, c’était proche, très proche. Erad grognait. Dans une détente du bras, Sraal attrapa son longbow déposé à quelques centimètres de ce dernier et encocha une flèche. Il se leva doucement et se retourna quand une ombre le retourna et lui serra intensément le poignet… Puis le vide prit place à la douleur et ses pensées se confirent…

-NNNNNNNNNNNNNNOOOOOOOOOOOOONNNNNNNN !!!!! Sraal sortit d’un rêve agité, son front était totalement recouvert de sueur et ses yeux semblaient avoir vu la mort tant ils rougeoyaient. Après avoir reconquit ses esprits, il regarda autours de lui, ce n’était ni sa cabane, ni un endroit dont il se souvenait. A sa droite, il aperçu une cheminée abritant un beau feu de couleur vive, droit devant lui, une porte en bois marquait la séparation entre l’intérieur et l’extérieur de la pièce. Et sur la gauche, un meuble fabriqué dans une essence très foncée et à l’apparence robuste tenait une chope dont le contenu mousseux s’échappait à mesure. Ce meuble ne le trompait pas, il ne pouvait que se trouver à Estria, le seul endroit où l’Eref Irma (essence de petite taille se développant généralement dans les endroits peu humides) poussait en abondance, assez pour se permettre d’en faire des meubles en tout cas.
Quelques secondes après avoir observé la pièce, il sentit un léger picotement à son bras gauche. Il abaissa doucement la tête et remarqua non sans étonnement qu’une bande blanche lui entourait le membre, cependant il ne ressentait aucune douleur. Après une courte réflexion, il repensa à l’Eref Irma, avant son départ, on tentait d’extraire sa sève pour créer un anti-douleur, peut-être avait-on réussi, après tout en cinq ans les choses peuvent totalement changer… Il n’eut pas le temps de réfléchir bien longtemps, à peine quelques instants après avoir tourné la tête, une femme entra. Elle devait être âgée d’une quarantaine d’années tout au plus. Elle s’approcha sans même un mot pour le convalescent qui l’air étonné ne bougea pas plus qu’elle ses lèvres pour exprimer le moindre sentiment. La femme replaça la couverture et ressortit. Sraal se remémora le passé, quand à l’âge de 10, il avait par mégarde était blessé à la jambe par une flèche. C’en était suivi un cortège de douleurs atroces et de points de suture sans anesthésie. La douleur peut obnubiler l’esprit d’un adulte, d’un enfant, mais ce ne fut pas le cas ici. Pas une larme ne coula, pas un cri ne sortit de sa bouche. Pour un jeune de cet âge, la blessure n’aurait en général laissée peu voir aucune chance, mais le petit tenait. Pendant toute l’opération qui alla de l’extraction du projectile jusqu'aux points de suture. Il passa trois mois dans une chambre sans bouger suite à une erreur dans l’opération. Mais il retrouva l’usage de sa jambe par miracle… Peut-être était-ce pour ça qu’il était devenu gardien, parce qu’il avait une résistance phénoménale.
À présent, il se retrouvait à nouveau dans une chambre d’hôpital, mais il ne connaissait pas la gravité de sa blessure, cela l’inquiétait beaucoup d’ailleurs. Une morsure de serpent brun pouvait se dissimuler sous le bandage, ou peut-être une simple écorchure partiellement infectée. Il ne pouvait penser être mortellement blessé et ne rien ressentir jusqu’à sa mort. Il leva le bras et arracha le bandage à l’aide de sa mâchoire. Après quelques mouvements maladroits, la bande glissa doucement de son bras pour tomber par terre et lui dévoiler l’étendue des dégâts. Une entaille couverte de sang coagulé couvrait les trois-quarts de son avant-bras, trace indélébile d’une morsure d’un animal puissant. D’un seul coup, le souvenir de la rencontre avec Erad lui revint :
Ne sachant pas qu’il était le nouveau gardien, Erad l’avait blessé à la jambe… Sraal souleva son pantalon et observa la similitude entre les deux blessures. Seul leur âge les différenciait. Mais ça ne pouvait être Erad qui l’avait attaqué, c’était formellement impossible. Quand on passe une à deux semaines avec quelqu’un on ne sait jamais ce qu’il va faire, mais là ce n’était pas des semaines, ni des mois, mais des années, 5années. Il lui avait été fidèle, de nombreuses fois, il lui avait sauvé la vie (et réciproquement)… Non, il fallait oublier cette hypothèse. La seule explication était qu’un animal semblable à Erad l’avait mordu. Mais quel genre d’animal était Erad, un gros chien, un tigre ? Il fut cependant coupé court dans ses réflexions, quand l’infirmière de tout à l’heure et un homme de bonne stature entrèrent. Une certaine tristesse marquait leur visage, l’homme regarda l’infirmière et se retourna vers Sraal :
- Je suis désolé, mais je dois vous informer de la perte de motricité de votre bras gauche. Il marqua un temps d’arrêt et reprit son souffle. Quand, on vous a retrouvé, vous aviez été mordu par un Wiriam. (il désigna le bras de Sraal) Depuis, quelques années nous avons recensés plusieurs cas de morsure de ce genre, chaque endroit touché a été totalement coupé du reste du corps… Dans absolument toutes les situations !
Sraal avait plus ou moins entendu le discours du guérisseur, pour lui perte du bras gauche signifiait l’incapacité totale de tirer à l’arc, de se battre avec deux épées et tant d’autres choses, il ne pouvait s’y résigner, il avait encore des devoirs envers son peuple.
- Mais comment, je rentrai de Natarim, … mais je n’ai aucun souvenir. Pas du combat, ni de l’arrivée en ces lieux, alors je veux que vous me racontiez tout, maintenant !
- Je comprends, mais je ne peux éclaircir beaucoup de chose. Par contre, je sais que vous avez été retrouvé à moitié mort à l’intérieur des murs. J’ai demandé à un des gardiens de la porte s’il avait laissé entrer quelqu’un aujourd’hui, mais il assure n’avoir ouvert qu’à un cavalier solitaire sans reproches… Personne n’a pénétré Estria par la porte ce qui implique qu’une puissance magique vous a déposé ici. Je ne vais pas tourner autour du pot très longtemps, êtes-vous un magicien ?
- Non, enfin, je suis parti cinq ans hors de la cité, est-ce que cela fait de moi un magicien ? Je ne pense pas ! Vous n’avez pas le droit de me juger ainsi !
- Justement, vous avez quitté le royaume des hommes pendant cinq années, vous avez très bien pu apprendre la science occulte pendant cet important laps de temps.
- Je ne pratique pas de science occulte, je suis juste un habitant d’Estria qui est parti méditer sur son existence quelques temps ! Ce n’est pas interdit à ce que je sache. C’est tout, il n’y a rien à redire là-dessus. -Il lança sa phrase sur un ton profondément exaspéré-. Et d’après vos dires, j’ai perdu l’usage de mon bras gauche.
- Oui, je suis désolé, je sais combien vous aimiez le tir à l’arc, mais il faudra prendre un autre chemin à présent, lui dit le guérisseur sur un ton à nouveau condoléant.
- J’ai déjà été mordu par un animal de ce genre par le passé, voyez plutôt.
Et sans laisser le temps au médecin de répondre, il enleva la couverture, s’assit sur le lit sous le regard du personnel médical, releva doucement son pantalon jusqu’au genou et le tira soudain d’un coup sec. Une plaie lui couvrait totalement la partie supérieure du membre. Une faible exclamation parcourut les deux personnages restés debout.
- Mais comment… Ce n’est pas possible, c’est une blessure engendrée par un Wiriam.
- En êtes-vous sûr, entièrement sûr ?
L’homme se pencha, regarda la plaie de plus près et conclut.
- Totalement, les deux blessure sont semblables à peu de choses près. Vous avez été attaqué par deux wiriams, de taille différente… C’est à présent la seule hypothèse plausible.
- … D’accord, maintenant, laissez-moi seul. Je dois réfléchir.
Ils sortirent tout deux, laissant le jeune homme dans le commencement de ses spéculations.


Il essaya de rassembler le maximum d’informations concernant Erad. Tout d’abord sa taille, quand il l’avait rencontré, il mesurait dans les 1m15 au garrot, mais à présent, il devait avoisiner 1m40, 1m45, tout au plus. Néanmoins, il se souvenait qu’après l’avoir mordu, Erad été venu lui lécher la plaie, n’ayant presque plus aucune force, le jeune homme s’était laissé faire, la douleur avait immédiatement cessé. Pourquoi, comment… Il ne pouvait se prononcer à ce moment. Il devait revoir Erad, car sans contact physique avec lui, il n’aurait jamais la certitude de son innocence dans cette sombre histoire.
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MessageSujet: Re: Retours vers Estria   Retours vers Estria EmptySam 17 Déc - 18:49

Il passa un certain temps à penser ainsi, jusqu’à que le doute l’envahisse totalement et empêche son esprit de fonctionner correctement. Il se leva, regarda d’un air indécis la chope et après quelques courts instants, la vida dans sa gorge. Tout le contenu y passa, il s’essuya ensuite la bouche avec sa manche, sortit par la porte et se retrouva dans un couloir étroit et relativement long. Il avança d’un mètre, de deux, pour finir par marcher d’un bon pas… Il arriva jusqu’à un grand escalier recouvert d’un tapis orné des armoiries des seigneurs de Nordon. (( C ‘est en partie grâce aux hommes de Nordon que ce lieu a été construit,(Vous en saurez plus dans « l’alliance » ou une autre nouvelle)) Il descendit prudemment les escaliers, car il ne voulait pas se faire repérer et avoir à s’expliquer. Arrivé en bas, il observa les alentours, un second couloir menait à (apparemment) la porte principale et des armes étaient suspendues à la partie gauche du mur, un carquois, un arc, une lance partiellement brisée, une magnifique épée dont le manche de près de 15 centimètres se terminaient un demi-cercle. Du premier regard, il avait reconnu sa propre fierté matérialisée dans ses armes. L’arc, l’épée et le carquois de Priam et son vieux javelot qui l’accompagnait depuis son premier combat. Dans ses fibres, il resterait à jamais une partie de l’âme de Sraal, on ne peut maîtriser l’attachement pour quelqu’un ou quelque chose, il le savait. Il empoigna les armes ayant appartenu au légendaire gardien, regarda son javelot la mine déconfite, il ne pouvait l’emmener car même si il n’avait gardé aucune séquelle de la morsure, l’anti-douleur lui empêchait de toute façon d’utiliser son bras gauche. Comme les armes de Priam étaient presque des objet sacrés, il ne pouvait se résigner à les laisser. Il quitta la maison sans bruit et pu à nouveau respirer l’air chaud de l’Est, un petit mélange d’air marin et de vent du Nord.

Il observa les alentours, il se trouvait bel et bien à Estria, il reconnaissait à présent les ruelles pavées et les maisons aux toits coniques. Il remonta une petite rue jusqu’à arriver devant une espèce de caserne entourée d’épais barreaux. Il prit à gauche et continua pour se retrouver devant une maison aux allures de « fort de la dernière chance » (plus d’explications dans le répertoire de l’Uramoth), parée de pieux sur l’entrée.
-je suis de retour, dit-il à voix basse.
Il regarda la porte, la seule vision de cet amas de bois couvert de piques qui l’avait toujours rebuté lui mettez à présent du baume au cœur. Avec beaucoup de détermination, il se décida à entrer, poussant précautionneusement la porte qui bizarrement n’était pas verrouillée. Le jeune homme arpenta le couloir central qui débouchait sur la pièce principale meublée à la manière de gens d’Estria.
Dans un coin, un petit feu à l’allure frêle éclairait le reste de l’endroit. Il entra et se mit à observer avec plus d’attentions tous les détails qui pourraient prouver que ce lieu avait changé en son absence, cependant rien ne sauta à ses yeux, chaque bibelot avaient gardé sa place, l’épée au-dessus de la cheminée était toujours tenu par la même sangle, la vieux blason décorait de la même manière qu’il y a 5 ans le mur Est. Sraal sortit de la pièce et continua a visiter son ancienne maison, arrivé près d’un escalier, il monta parcimonieusement les marches, le second étage rappelait de nombreux souvenirs à l’ex-gardien. Debout devant le couloir désert, il finit par se décider d’entrer dans l’une des chambres, la sienne, enfin celle qu’il avait toujours occupé. Le petit lieu n’avait, lui non plus, nullement changé, toujours cet aspect combattant qui avait marqué toute sa jeunesse. Des pointes de flèches et des plumes de faisan prenaient toute la place au-dessus d’un lit de taille réduite, tandis qu’un poignard se contentait de peu d’espace sur une commode dans le coin de la pièce. Le jeune homme s’approcha de l’objet, le dégaina et passa le plat de la lame sur ses doigts, une sorte d’habitude importante ; car un guerrier ne peut vaincre sans faire une totale confiance en son armement, Sraal en particulier. S’il ne portait aucune protection physique telle qu’armure ou bouclier, en revanche son épée, son javelot ou encore son arc représentaient autant que sa famille, ils étaient le reflet de son âme, de son jugement, de chacune de ses actions et de ses capacités. C’est à ce moment que le souvenir de sa blessure lui revint, se retournant vers son bras, il fut à nouveau surpris par le fait qu’il n’arrivait pas à le soulever, ni même à le bouger. Il lui semblait plus avoir un morceau de pierre à la place du membre, ce qui était une impression très particulière. Lui remonta alors la phrase du médecin :
« Il faudra prendre un chemin à présent. » Un autre chemin…non..
Non, cria-t-il à haute voix. Il n’était pas le genre d’homme qui aurait accepté sans broncher ce genre de choses. Il inspira profondément et au prix de grandes douleurs essaya de contracter le bras à nouveau. La réaction fut immédiate, une onde glacée lui traversa la chair et il tomba au sol, haletant. De grande gouttes perlaient de son front, cependant ce n’était pas la douleur qui lui infligeait ses méfaits, mais la peur, la peur.. la peur de devoir changer son existence à jamais à cause d’une stupidité de ce genre.
Que vais-je faire de ma vie ? Comment… ?

Les parents de Sraal arrivèrent, ils étaient passés à l’auberge des malades et étaient revenus en apprenant que leur fils s’était enfui.
Après avoir longuement discuté et essayé à nombreuses reprises stimuler le bras de leur fils, ils finirent par croire ce que disait le docteur, Sraal avait bel et bien perdu l’usage de son bras.

Une semaine après l’accident, ce dernier partit à la recherche d’Erad et surtout de Revän, il se sentait coupable de l’avoir oublié. Chevauchant une monture à la robe blanche, il parcourait Natared avec l’espoir de retrouver le lieu de l’attaque et des réponses. –Pourquoi Erad l’avait-il mordu ?
-Comment avait-il pu se retrouver à l’intérieur d’Estria sans que, apparemment, personne ne l’amène.
-Comment ses armes s’étaient-elle retrouvées dans la maison de Guérison avec lui ? Il se rappelait avoir empoigné le longbow avant de perdre connaissance, mais il s’était en revanche délesté de son équipement avant d’aller dormir.
-Erad est-il vraiment un Wiriam ?
Tant de questions…

Tout ceci lui tournait autours tels des corbeaux sur une carcasse encore fraîche. Tout en avançant de manière soutenue, Sraal observait attentivement les alentours, il n’était encore pas bien loin d’Estria qu’une ombre vint obscurcir le soleil. Loin dans les cieux, une créature volait, elle ne ressemblait ni à un aigle, ni à tout autres oiseaux connus du jeune homme. Elle battait des ailes comme un gros rapace pour s’envoler, à cette distance on ne pouvait encore distinguer l’animal. Soudain, dans un mouvement brusque, il fendit l’air et se laissa tomber comme une masse sur le cavalier. La vitesse à laquelle cette créature piquait était tout bonnement impressionnante, Sraal fut jeté à terre sous le coup d’une ruade de sa monture et gît sur le sol sous la lumière solaire à nouveau visible. La créature continuait de descendre, à l’instant où elle allait toucher le sol, elle déploya à nouveau ses deux énormes ailes et vint se poser en douceur juste à côté du jeune homme. Le cheval de ce dernier ayant fui, ils se retrouvaient tous deux face à face. Sraal qui était à demi conscient n’arrivait pas à vraiment distinguer l’espèce qui se trouvait devant-lui, il se releva au prix d’un grand effort et dégaina un poignard qu’il tenait derrière son dos, prêt à combattre. Il approcha tenant le couteau dans la main droite, son bras gauche pendant sur sa hanche, la créature ne bougea pas d’un poil, elle restait impassible, enfin aux yeux aveuglés de l’humain.
D’un seul coup, elle lui sauta dessus, lui faisant lâcher le poignard, le plaqua au sol, arracha la manche gauche du manteau et se mit à lécher la plaie.
-Erad…
Il ne reconnut qu’ensuite le corps massif de son compagnon et la douleur à son bras s’estompa immédiatement, comme il y a 5ans, jour pour jour. Sraal observa son Erad, deux ailes avaient pris place sur son dos, son museau d’un brun semblable à celui de sa peau s’était affinée et sa silhouette était nettement plus élancée qu’avant. Le soleil vint à nouveau lui taper le visage lui faisant écouter avec plus d’attention le hennissement qui venait de la forêt. Revän arriva et lui lécha le visage. Le jeune homme leva son bras sans peine, flatta l‘encolure de son cheval, se releva et monta en croupe. Regardant ses deux compagnons à nouveau réunis, il lâcha deux mots :
-Tout recommence…tout recommence….


La suite se nommera Natared et contiendra bien plus d’actions, merci d’avoir lut et à bientôt…

-Arnaud
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