Poemes d'enfant...

Voilà un poème que j'avais écrit à 10 ans pour la fête des mères :

Etre seul au monde,
C'est magnifique,
C'est poétique,
C'est magique,
Et en y réfléchissant bien,
C'est dramatique,
C'est mélancolique,
Et... C'est pas trop romantique !
Et ça peut même être féérique,
Il suffit d'y croire,
Et ça peut nous emmener sur des distances astronomiques !

Et puis là c'est un poème que j'ai écrit quelques années plus tard...
La prof de français voulait que l'on choisisse une poésie existante (ou qu'on en créé une) et qu'on explique pourquoi on l'aime bien, comme j'ai la poésie en horreur, j'ai décidé de lui coller ce poème dans la tronche !

Je n'aime pas la poésie
Pas d'humour, pas de fantaisie,
Il y en a qui les trouvent jolies,
Moi je les trouvent mornes, les poésies,
"Allons voir si la rose",
Je la trouve morose,
"La vie c'est comme une dent",
Je trouve ça, particulièrement lent...
Bref, la poèsie, c'est comme une fleur,
Une odeur, pas de saveur,
Et pour la rime, mon poème finit par coeur...

Là ce n'est plus trop un poème d'enfant parce que je l'ai fait tout à l'heure en cours de français :

Que ce soit par ses métaphores,
Ses anaphores, ses oxymores.
Que ce soit par ses comparaisons,
Ses personnifications, ses gradations.
Que ce soit par ses hyperboles, ses euphémismes.
Oui je sais, ça ne rime pas et je m'en fous,
Tout comme ses décasyllabes, ses octosyllabes
Ou encore ses Alexandrins !
Tant de règles, mais je me fous
De la poèsie comme de ta vie.
Cette inspiration, cette vague belle et puante
Qui me fait éxprimer ce que je ressens en cours de français
Et sur cet intercalaire rouge.
Rouge comme ton sang quand tu te couperas les veines
Pour remplir ton encrier, pour écrire.
Car tu n'a plus d'argent mais tu mourras
A cause de ton patron qui t'a viré.
Et l'argent de ton salaire rejoindra les caisses de l'état.
Et cet état donnera ton fric à plein de gens :
Des vieux, des chômeurs, des SDF et des artistes :
Des peintres, des sculpteurs, des écrivains
Et des poètes.
Ce poète que tu voulais devenir.
Que tu étais entrain de devenir.
Mais sans ce salaire tu ne pouvais écrire.
Tu avais assez d'argent pour de l'encre
Mais pas assez pour les impôts.
Alors on t'a pris ta voiture
Et la papeterie était trop loin.
De toutes façons, tu étais seul, tu étais fou.
Drogué par cette putain de poèsie
Qui te faisait vivre.
Crève ! Ca t'apprendras à vivre !
Vivre...
Vivre...
Vivre...
Cet écho, c'est la mort qui t'appelle.
Mais ta vie qui s'éloigne te retient
Mais vivre ne sert plus à rien,
Puisque ton encrier est plein.