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 Le rêve Dylar (conte dramatique)

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Sylvara
Nouvel écrivain
Sylvara


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Date d'inscription : 08/05/2006

Le rêve Dylar (conte dramatique) Empty
MessageSujet: Le rêve Dylar (conte dramatique)   Le rêve Dylar (conte dramatique) EmptyVen 19 Mai - 5:59

Le rêve Dylar

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Merci voyageur, d'avoir fait le premier pas dans l'univers de Cronys, le continent où la fantaisie exploite les plus vastes désirs de l'imaginaire. Voici le Chapitre Premier d'une longue et prometteuse épopée.
La poursuivrez-vous jusqu'au bout?
Mes meilleurs vœux de lecture !


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1: Rencontre prématurée.

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......Une rumeur court aujourd'hui sur les caprices d'Eros.

On dit qu'il règne sans limites sur tout l'univers, et que par des jeux cruels il transforme les êtres et taquine les mœurs. On ne lui attribue aucune notion de bien ou mal, malgré ces nombreux vices. Et lorsqu'il s'empare d'une vie, il ne veut la laisser jamais.

Dans le bourg de Vaulfée, si les oiseaux chantaient, c'était pour se lamenter de leur misère.

Chaque maison, sinon la plupart était affublée avec ces murs en bois, de nombreux pots de tulipe chicorée et jonquilles flétries délaissées, dont les hommes ne se souciaient plus, préoccupés d'avantage par le sort d'êtres supérieurs ; le leur.
Et dans les foyers, chacun s'activait au gré de l'atmosphère automnale.
En effet l'été passé n'avait laissé pour tout souvenir que cette chaleur étouffante ; une sécheresse considérable. Pourtant, Vaulfée, petit mais ancien village campagnard et continental, en avait vu d'autres et avait appris à gérer les caprices de la pluie. Ainsi, cette année la moisson serait pauvre mais suffisante, car le roi de Falsaÿ était bon.

Dans une maisonnette agréable, une roturière de statut aisé, s'affairait en tous sens. Ses enfants l'avaient fort longtemps quittée pour entreprendre d'ajouter leur propre touche, aussi pauvre soit elle, à la toile de l'histoire de Falsaÿ. Cependant la fortune lui avait laissé une dernière petite ; un bâton de vieillesse, une fille, Anywïn, qui faisait le bonheur des derniers jours de ses parents.

Elle appelait justement celle-ci pour l'aider.

La vie au bourg comptait parmi les plus paisibles. Au fil des générations, une forte piété religieuse s'y transmettait strictement. De fait, dès qu'un enfant parvenait à constituer une phrase compréhensible, on l'initiait comme on le pouvait au möchisme, condamnant toute croyance païenne qui avait pu être en certains temps le patrimoine du pays de Falsaÿ, voir de tout le continent de Cronys.

Anywïn n'était guère différente des autres agréables filles de dix-sept ans du bourg, et avait comme chacune un avenir précis tel qu'épouser un paysan, avec de la chance un petit marchand et vivre en son foyer en bonne épouse et bonne mère.
Elle ne possédait guère une beauté exceptionnelle, mais était pieusement croyante. Ainsi, si elle se démarquait en quoi que ce fut, ce n'était que par le teint singulier de ses cheveux. Ils étaient naturellement, non pas roux mais rouges et si écarlates qu'ils s'irisaient parfois d'un noir profond semblable à ses yeux. Et si ses traits avaient encore gardé quelques marques de l'enfance son visage s'était déjà beaucoup affiné et son nez et ses pommettes supportaient aussi huit ou neuf taches de rousseur bien prononcées.
...La seule chose qu'il pourrait nous rester à dire enfin, c'est qu'en ce qui concernait son futur, le destin en avait de bien autres projets.
La jeune fille se dépêcha vers sa mère:

« Ma fille, vas t'en chercher d'l'eau. Tin prends ces seaux et t'iras puiser aux champs, t’sais, là-bas y'aura moins d’gars. »
Elle opina du chef et saisit les deux récipients de fortune mentionnés près d'une bonne réserve de fagots qui s'avérerait très utile dès la saison prochaine.

Il était déjà tard dans l'après-midi lorsqu'elle se dirigeait d'un pas ferme et accoutumé vers les champs qui bordaient la sombre forêt, à quelques centaines de mètres.
Personne, comme d'habitude, n’avait remarqué la présence de l'être invisible et enjoué qui observait les deux femmes avec intérêt. Celui-ci se tourna ensuite vers la plus jeune qui s'éloignait, et sourit étrangement.

Anywïn arrivait en vue du puis, laissant ses pas la conduire tandis que son esprit vagabondait. Celui-ci ne put se défaire de souvenir de sa discussion avec la nièce du curé.
Ces deux jeunes filles se fréquentaient souvent, bien que Anywïn n'avait pas pour habitude de se confier à autre qu'à sa mère ; non point introvertie mais plutôt réservée.
Enfin, donc, elle avait surtout pour grand péché la curiosité ; elle s'obstinait, depuis sa venue en ce monde, à vouloir tout connaître. Cela était cause qu'elle soulevait souvent, le temps aidant à son émancipation, certains sujets tabous, lorsqu'elle désirait en éclaircir les secrets.
C'est à ce jeu qu'elle s'était prise avec la nièce du curé qui s'avérait par ailleurs être sa cousine. Sa naïve curiosité s'était en effet, il y a peu, ancrée sur la fyrloa. Sa parente, la connaissant, avait fini par accepter d'en discuter pour lui en expliquer le mal de la façon la plus rapide et la plus concise possible.
...Bien sur Anywïn n'en fut point tout à fait satisfaite.

Les cheveux agités par un vent frais et bienvenu qui caressait aussi doucement son visage.
Elle s'arrêta, posa les seaux près du puis et s'assit sur son bord pour se reposer ; si ce puis était souvent libre, il était aussi considérablement éloigné du bourg.
Le vent reprit de plus belle la musique qu’il tirait des arbres, faisant crisser leurs rameaux comme autant d’instruments. Mais Anywïn ne fut guère attentive à cela.
Fermant les yeux, elle soupira car la chaleur accablante de la région était difficilement supportable. Ayant enfin reprit haleine, elle voulut ensuite de se relever mais perdit alors l'équilibre et son cœur tressauta. Mais elle ne chu pas.

Toutefois, elle ne prit d'abord pas conscience des événements autour d'elle et en oublia même de crier. Mais à l’issue d’un temps, si son cœur suivait toujours un rythme effréné, elle finit pourtant par comprendre qu'elle ne tomberait pas. C'est alors qu'elle prit conscience de la main ferme dans son dos, qui à elle seule et sans effort apparemment, la maintenait en balance.
Anywïn leva les yeux et porta précipitamment une main à sa bouche, ébahie à la vue du fin visage de celui qui l'avait sauvée.
C'est alors qu'elle paniqua et tenta de se dégager, oubliant même le puis au dessus duquel elle gesticulait.
Mais il la retenait fermement.

Il haussa un ironique sourcil délicat:

« Tu préfères tomber ? »

D'abord, par stupeur, elle se trouva incapable de répondre et hocha machinalement la tête, puis réalisant que la main se faisait plus légère et que son propre poids l'entraînait vers le fond, elle nia vigoureusement.

Le sourire aux lèvres, il reprit:
« Bon, si je te remets sur tes jambes, tu promets de rester tranquille.
Elle hocha encore la tête.

- Bien sur...» commenta-t-il avec une moue ironique, la stabilisant néanmoins sur le sol.

Anywïn posa la main sur son cœur palpitant:

« …Merci de m'avoir sauvée, dit-elle tout d'abord, mais…je ne vous cacherai pas que je trouve ça quelque peu…ridicule.

Les mains sur les hanches, il cligna des yeux, s’amusant de la distraction que le jeune enfant procurait toute seule.

- Non c'est vrai, ça n'a rien d'amusant. Et si on vous voyait...enfin se déguiser ainsi!

À ses mots il souleva encore un sourcil. Ses yeux argentés si profonds semblaient lui rire gentiment au nez.
Elle tendit ensuite la main vers son oreille mais il se pencha en arrière et l'esquiva. Elle s'arrêta alors, croisant les bras:

« Qu'est ce que me vous me voulez d'ailleurs? »
Quelque peu nerveuse à cause du présumé déguisement de son interlocuteur, elle le fixait en inspectant une réponse.

Alors, contrairement à toute attente, il disparut.
D'un seul coup, comme s'il n'eut jamais été que le pur fruit d'une imagination fabuleuse…
À sa place, juste un petit papillon bleu vif virevoltait.

A l'issue d'un court débat interne, Anywïn baissa la tête, reportant finalement la faute sur la chaleur accablante. Mais avant même qu'elle n'ait le temps de faire un mouvement vers le puits, le papillon vint lui chatouiller l'épaule. Lorsqu'elle se retourna, elle vit réapparaître petit à petit, sous ses yeux, comme dessiné de haut en bas par une étincelle aveuglante, le jeune homme qui l'avait sauvée à l'instant !
Saisie d'une grande stupéfaction, elle comprit alors qu'elle aurait beau s'obstiner à vouloir tirer sur ses oreilles vraiment trop effilées, jamais elle ne pourrait les ôter.
Elle recula prestement sans défaire ses yeux de l'aimable visage, jusqu'à ce qu'environ six mètres les séparent.


« Attends… lui dit-il alors, faisant un pas en arrière, levant les bras en signe de défense.

À présent, sept mètres les distançaient. Il inclina la tête, les yeux pétillant ingénieusement:

« Tu n'as rien à craindre.

Elle jeta alors un regard vers la sombre forêt, derrière, puis reporta sur lui son expression alarmée… Sans bouger d'un iota, de sa voix claire et limpide il lui expliqua simplement:
« Je suis seul ici à n'avoir jamais rencontré d'humain... Pourquoi ce visage? Je ne vais pas te manger. »

Il sourit et elle secoua la tête, les yeux toujours rivés sur lui:
« Vous êtes un Jiin!

- Je suis surtout, pour l'instant, un être comme toi, aussi réel et vivant. Sinon, j'aurais eu du mal à te soutenir avec ma main, tout à l'heure, affirma je jovial personnage, un soupçon d’ironie sur le bout de la prose.

Atterrée, interdite, figée demeurait la petite.


- ..Ce n'est pas très pratique de se parler de si loin. Viens, tu es motlik, non? alors je ne peux rien contre toi... dit-il le sarcasme à la bouche, l’impatience au regard.
Le plus dur fut le premier pas, puis elle avança lentement sans trop réfléchir, fascinée par le grand flyn debout devant elle.
Il y avait dans sa conduite quelque chose de digne et d'attirant.
Sa peau, sa peau était si pâle qu'il semblait prêt à s'évanouir… Sa chevelure raide, strictement coupée à l'amorce de sa taille fuselée, encadrait son fin visage de mèches d'ébène rebelles mais ne perdait rien en tout cela de son aspect masculin… Dans ses yeux gris clair se reflétaient une pétillante joie de vivre et une espièglerie insulaire qui éclairaient son visage. Les lisses contours de sa face présentaient de hautes pommettes et des oreilles aussi fines que longues, plaqués contre sa tête. Son petit nez audacieux trônait au centre du visage et ses minces lèvres, pâles et sensuelles, demeuraient amusées… Quant à ses épaules graciles néanmoins musclées, elles étaient supportées d'un poitrail fraîchement forgé, et ses hanches sveltes donnaient naissance à deux longues jambes qui lui agençaient une noblesse innée.
Il était simplement vêtu d'un collant noir en coton et d'une chainse bleu foncée de lin, offrant une partie de ses reins à l’air nu. Il avait aux pieds une paire de chausses noires, composées de cuir et de daim. Le bord extérieur de son oreille droite était emprisonné dans un mince cylindre d’argent sur lequel étaient gravés de minuscules symboles.


« Bien… » Il allongea gracieusement une main qu'Anywïn considéra longuement en doutant de sa réalité.

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Bon, à la base c'était un conte, puis c'est devenu quelque chose de plus sérieux voir hard.
Il y a deux niveaux ici ; le conte et l'autobiographie philosophique.

Merci, d'avoir lu jusque là !
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