Le livre...

Voilà une nouvelle fantastique qui date de deux ans que j'ai retrouvé dans mes papier sui trainaient sur mon bureau...



Le mois d'Août se terminait, lentement, je cherchais déséspérément un livre que je n'avais pas lu dans ma bibliothèque. Mes yeux se posèrent sur un bouquin situé dans le fond de la bibliothèque, je le pris, la couche de poussière qui le recouvrait était si énorme que, une fois enlevée, on avait l'impression que le livre avait perdu dix pages... Je scrutais la couverture d'un vert de forêt, quand je vis qu'il n'avait pas de titre, les pages étaient jaunes et sentaient le vieux livre, je ne trouvais ni auteur, ni chapitre, pas la moindre indication sur la publication et encore moins de résumé...

Cela faisait un jour que j'avais commencé ce livre, je ne le quittait plus, en cuisinant, en mangeant, je ne faisais et ne pensais qu'à ça, même avant de m'endormir, le texte passait et repassait dans ma tête comme une chanson entêtante.

Au bout de quatre jours, je ne sortais même plus de chez moi, la veille, j'avais été invité à dîner chez une amie de longue date que j'avais rencontré lors de mes études pour devenir professeur à l'université, eh bien je m'étais fait malade pour continuer mon livre.

Après cinq jours de lecture, j'avais l'impression que je n'allais terminer ce satané bouquin, un matin, j'avais pris entre mes doigts le reste des pages qu'il me restait à lire, deux grosses centaines, je réussis à me tirer de mon fauteuil pour aller m'excuser auprès de mon amie de mon absence lors de son dîner et je bus un verre ou deux. Deux heures plus tard, j'étais chez moi, je repris mon livre là où je l'avais laissé, j'avais l'impression qu'il me restait deux fos plus de pages ! Il fallait décidément que j'arrête les cocktails "whisky-vodka" quand j'allais chez mon amie... C'est très bon mais ça a des effets secondaires douteux, ça doit être d'ailleurs pour ça que, depuis quelques jours, j'ai un horrible mal de tête... Il faudrait que j'aille chez le médecin.

C'était bien ce que je pensais, il fallait que j'arrête les cocktails douteux, le médecin de savant pas ce que c'était, j'allais devoir me contenter d'aspegics et de dolipranes, quand à mon livre, je n'avais pas l'impression de me rapprocher de la couverture mais l'histoire était si captivante que je n'y prêtais plus garde.

Deux jours plus tard, quand, comme d'habitude, je partais chercher le courier, il n'y avait qu'une seule lettre, petite, légère, avec son caractèristique timbre rouge en dentelle. L'éxpéditeur était un de mes élèves, le moins doué, le plus impertinant et arrogant de l'université. Je décachetais la lettre en revenant chez moi et son contenu me fit tomber des nues, c'était une lettre de remerciement pour ne pas être venu les deux premiers jours de cours. Le récit était si passionnant que je n'avais pas vu le temps passer. Pour éviter de me faire renvoyer, j'ai prétexté une panne de ma voiture en revenantde vacances qui m'avait mobilisé jusqu'à jeudi...

Le lundi suivant, j'avais réussi à me passer de mon livre durant les heureus de cours.

Le lendemain, je commençais à avoir un préssentiment bizarre sur ce livre, il avait soudain quelque chose de... pas normal. Mon mal de tête avait recommencé, ce n'était pas à cause de l'alcool, je n'en buvais plus. Même les médicaments ne me faisaient plus rien, je n'en prenais plus, je ne comptais pas non plus me rendre chez le médecin, cela économiserait à la Sécu... J'avais l'impression qu'un pic vert était dans ma tête, mes cours sont de plus en plus dificiles à assurer...

Mercredi cette fois, je n'avais pas menti en disant que j'étais malade, j'avais même faille tomber dans les pommes lors d'un de mes cours !

Deux jours plus tard, je n'arrivais plus qu'à manger, à lire et à dormir (et encore, avec difficulté). J'étais maintenant sûr que c'était de la faute de ce livre, il me rendais fou, c'était un envoyé de Satan. Mais je ne pouvais plus m'empêcher de continuer ma lecture, sans arrêt, j'avais l'impression de connaître le bouquin par coeur.

Le lendemain, je ne ressentais même plus les goûts des aliments, d'ailleurs, je n'avais même plus le besoin de manger. Il fallait que je m'en débarasse ! Que je le jette, non, que je le déchire, non, que je le brûle ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé plutôt !

La flamme de mon briquet s'approchait lentement du livre. Ses pages se recourbaient sous la châleur, ça y était, il brûlait, il brûlait ! Je respirais l'odeur de la fin de mes tourments entrain d'achever de se consummer. J'avais dispersé les restes au vent du haut de mon appartement... Mais, l'histoire continuait de se dérouler dans ma tête, je connaissais la suite sans l'avoir lu, pas de pages, mais une ligne infinie et moi qui avançais dessus, l'histoire qui continuait, continuait... L'histoire, ce n'était plus le livre, c'était moi. Pour me débarasser de l'histoire, il ne fallait pas se débarasser du livre, mais se débarasser de...