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 Little tale of hopeness

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AuteurMessage
GabrielleTrompeLaMort
Ecrivain connu
GabrielleTrompeLaMort


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MessageSujet: Little tale of hopeness   Little tale of hopeness EmptyMar 28 Juin - 15:07

Voici une nouvelle que j'avais écrite pour un appel à texte d'une maison d'édition il y a pas mal de temps maintenant...

Voilà, critiques et remarques sont les bienvenues ! Tout est bon pour s'améliorer !

~ oOo ~

A Little Tale Of Hopeness

~ oOo ~

La larme alla mourir sur le coin de ses lèvres. Perle salée perdue dans le desert de ses joues. Une autre encore, bientôt suivie par des dizaines de semblables.

Le vent glissa sur son visage, emportant les embruns du désespoir coulant encore sur sa peau diaphane.

Une larme pour son frère, mort au combat. Tous morts au combat. Mais une larme, la première pour lui. Juste pour lui.

« Bertolen... » murmura la jeune fille. Elle s'écroula sur la froide tombe de marbre, berceau de la mort. Gravé dans la pierre, le visage de son frère semblait lui sourire tristement, comme prisonnier d'un monde éloigné. Et elle, ici. Toute seule. En train de pleurer.

Ses sanglots augmentèrent. Son frère... Alors que, elle, elle montait les marches de la grande tour noire, lui, se battait en première ligne. Sa fin était arrivé en même temps que la charge. L'image de sa mort lui avait sauté aux yeux. Et là, encore, la hantait...

Un vent d'apocalypse qui souffle sur les plaines de Mortlevent. Le sable qui se souleve en moults volutes désordonnés, aveuglant parfois les combattants apeurés qui attendent sur la plaine.

La vision, là, tout à coup. Alors qu'elle franchit la treizième marche. L'ennemi a attaqué. Son frère, brave, trop brave... en première ligne. La force de deux cents chevaux au galop. L'impuissance d'un homme seul face à eux. Le courage dont la vie fait preuve. Le courage de se battre pour ceux que l'on aime. Le courage de penser, avant que la mort ne vous emporte, à ce pour quoi l'on s'est battu. A ce pour quoi l'on meurt.

Rien, du vent... Des grains de sable épars dans le creux de sa main. Trop de souffrance, trop. Trop de morts.

Trop de larmes. La nouvelle l'avait atteint comme un couteau en plein coeur. Les yeux exorbités par la douleur, ronds et blanc comme des oeufs. Des veines rouges éclatées parcourant le lobe. L'iris d'un vert d'eau teinté de pourpre. Et l'éclat de vie au fond de la pupille éteint à jamais.

« Non ! » Mais les cris ne sont que du vent. Et si les écrits restent, les sons, eux, s'envolent loin au delà des pensées.

Un hoquet vint se loger au creux de sa gorge. Un cri, étranglé par les sanglots. Elle se leva, tremblante dans le froid saisissant, ses cheveux volant au grès du vent tourbillonnant...

Sa vue se dirigea vers la tombe de Nissa. Une jeune elfe exilée de ses terres, probablement la seule hors du royaume des légendes. Si brave, si têtue, trop têtue... Belle et amoureuse. De Bertolen. Et là, tous les deux, réunis dans la mort.

Trop de morts, trop.

Trop d'injustice, trop.

Trop de larmes, oh oui. Mais pas assez pour pleurer le monde.

La jeune fille fit glisser ses doigts le long des lettres finement calligraphiées sur le tombeau. Et les souvenirs l'envahirent.

Deux petites filles, courant dans la forêt après des papillons d'argent. Des rires, des cris de joie, l'insouciance éternelle. Elle soupira en mettant ses petites mains potelées sur ses genoux.

« Attends moi ! Je suis fatiguée ! »

Mais l'autre continue de courir et s'enfonce dans le bois. Soudain, un hurlement, un craquement, et une rivière de sang. Sangs et sanglots. Un hoquet de terreur en voyant le sorcier s'avancer vers elle. Le dernier appel, pour sa mère. Morte depuis longtemps.

Et elle arrive, Nissa, superbe, drapée dans sa peau de loup. Une boule de feu parcourant son poing, la fureur des flammes dans ses veines, elle fait fuir le vieillard décrépi au sceptre pernicieux.

« Ne pleure pas, petite. Je vais veiller sur toi. »

Et chaque année elle revînt. Nissa, Nissa... fidèle. Trop fidèle.

Et elle, le flot de larmes jaillissant, trop jeune. Et pourtant déjà d'un âge tant avancé... Mais trop jeune pour la tache qui l'attend, chaque jour plus gigantesque.

Les larmes continuent de couler. Elle se lève et marche vers la tombe suivante. Des flocons de neige commencent à tomber. Tous morts au combat, tous.

Les larmes se tarissent, et pourtant, dans ses yeux secs scintille encore la tristesse et le désespoir. Elle ne s'effondre pas et tient tête, éprise de sanglots silencieux, sur la tombe de celui qui fut son amant. Il n'aurait pas voulu qu'elle pleure sa mort. Il aurait voulu qu'elle soit forte mais... le souvenir était encore trop vivace.

Laslow, sa tête retrouvée sur un pieu. Le reste du corps contre le morceau de bois.

La pluie bat le sol en un rythme régulier, le vent agite ses longs cheveux d'ébène, on pourrait croire qu'il vit encore. Mais le bâton soutenant sa tête démontre le contraire. Le sang coulant sur le bois craquelé par le froid termine de sécher.

Elle ne s'avance que pour une chose : récupérer le pendentif si précieux de son amant, signe inconnu d'une lointaine époque. Un simple petit bout de pierre blanche taillée en un anneau, passé autour d'une cordelette rêche. Mais il le portait tout le temps. Le pendentif, brisé, gît à terre dans le sang. La corde ést coupée en deux et baigne dans une sanglante mer.

Et ce même pendentif, là, enterré sous ses pieds. On avait monté les caveaux mais on avait brûlé les corps. Celui de Laslow. Ce corps... elle se souvenait encore des nuits passées collée contre le sien. De ces nuits d'amour enivrant sans fin et sans retour.

Que de regrets. Comment pouvait-on avoir le droit de mourir alors qu'on vous aimait tant ? De nouveau, elle eu des larmes pour pleurer. De nouveau, jaillissant de leur prison de chair, les larmes se mirent à ruisseler sur ses joues sales, traversées par de fin sillons blancs.

Elle se releva, le visage ruisselant de larmes et le corps agité de spasmes. Elle posa son poing serré sur son coeur et parla, des sanglots faisant vibrer sa voie :

« Laslow... ton enfant, celui que je porte, ne naîtra pas sous le joug du mal. Je te jure de vaincre pour lui, pour nous, pour son avenir. Je te jure... sur sa vie, que s'il naît alors que le mal règne en maître, je le tue de mes mains. »

La main sur son ventre encore plat, elle continua :

« Mais je n'aurais pas à le faire Laslow. Car il sera comme toi, il fera de même. Il me donnera la force d'y arriver Laslow. Oh oui... Je le sais déjà. Je le sens. » Un sourire égaya son triste visage, balayant soudainement le masque de la femme éplorée.

« Il va naître et il sera fort. Il sera toi, Laslow. Il sera toi. »
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